Insufflation

 

Procédé d’insufflation pulmonaire : ( le plus ancien et le plus moderne )
C’est dans la bible qu’en Occident, on décrit la première insufflation pulmonaire :
" Lorsqu’Elisée entra dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. Elisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Eternel. Il monta et se coucha sur l’enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. Elisée s’éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. "
875-853 av J.-C. ( Bible - Second livre des Rois chapitre 4 verset 34 )
L’idée d’insuffler de l’air dans les poumons d’un asphyxié est donc très ancienne, elle a été exploitée de tout temps et elle est à la base des appareils modernes de ranimation.
L’insufflation était réalisée soit par la bouche ( surtout chez les nouveau-nés), soit au moyen d’un soufflet d’âtre. Plus tard à l'aide d’une pompe à double effet dont l’extrémité était insérée dans une narine, l’autre étant bouchée ainsi que la bouche (voir appareils d'inhalation), soit par une canule à bouche ( cf " contenu de la boite-entrepôt de monsieur Pia.)
Tantôt on insufflait de l’air frais enrichi en oxygène, tantôt de l’air expiré ou de la fumée de tabac.
Bouche à bouche     (cette méthode orale de ranimation a été véritablement réglementée en France  à partir de janvier 1966 )
Nettoyage de la bouche et de la gorge. Cette manoeuvre doit précéder toute manoeuvre de respiration artificielle et doit être très rapide.
Dégagement des voies aériennes supérieures. Une main soulève la nuque, l'autre posée sur le front renverse la tête.
Dégagement des voies aériennes supérieures. Une main tire le menton vers le haut, l'autre bascule la tête.
Bouche à nez
Insufflation bouche à nez. Une main renverse la tête, l'autre remonte la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure
Bouche à cou
Premiers secours aux Laryngectomisés  (personnes respirant par le cou) 1969
Pratique du "Bouche à Cou"
Intervenir rapidement. Dégagez largement le cou jusqu'au sternum, enlevez tout ce qui pourrait gêner : écharpe, tour de cou, collier, barrette, grille ou bavette de protection.
Allonger la victime sur le dos en glissant sous ses épaules couverture, veston ou tout autre vêtement ; tête droite, menton relevé. Ceci doit être fait rapidement pour que commence le plus tôt possible le "Bouche à Cou".
Placez-vous sur le côté, perpendiculairement au corps, agenouillé si la victime est basse, sol ou brancard.
Essuyez  l'orifice s'il est engorgé. Utilisez un linge ou un mouchoir propres à l'exclusion de tout autre tissu.
Aspirez au besoin. Si vous pouvez disposer d'un appareil de succion, vous pouvez l'employer en introduisant d'une dizaine de centimètres le tube souple, dans l'orifice du cou.
Poser votre bouche et ajuster bien vos lèvres autour de l'orifice du cou. Soufflez une quantité d'air suffisante pour voir la poitrine se soulever. Relâchez ensuite votre action ; laissez l'air s'échapper et la poitrine retomber.
Renouveler rapidement (de une à deux secondes) pendant les 3 ou 4 premiers cycles, puis ralentissez progressivement pour assurer une cadence d'environ quinze cycles par minute (soit 4 secondes environ).
Continuez jusqu'au retour de la respiration spontanée ou jusqu'à ce qu'une intervention médicale compétente puisse assurer votre relève.
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