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Histoire des secours à l'asphyxie
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Rappels d'histoire

 

1°  Rappel sur l’histoire de la médecine à travers  quelques grands médecins :
 
De tous temps et par instinct, l’homme blessé ou malade a cherché à se soigner. Il s’est alors naturellement tourné vers les plantes, qu’il utilisa avec plus ou moins de réussite pendant des milliers d’années, vers la magie et vers les dieux.
La médecine primitive fut d’abord l’apanage des sorciers, guérisseurs, prêtres et prêtresses et s’exerça dans les temples...
 
L’ Antiquité :
 
Avant Hippocrate les malades étaient " soignés " en sacrifiant aux dieux, en récitant des formules magiques, en changeant la couleur de leurs vêtements, et en accomplissant toutes sortes d’actes inutiles.
En Grèce, Hippocrate définit les bases de la médecine (an 400 av. J.-C.)
Il vitupère contre les médecins qui font dépendre toutes les maladies de la volonté des dieux ou de superstitions étranges. Pour Hippocrate les maladies ne sont que des phénomènes naturels que l’on doit supprimer par des remèdes naturels.
Il faut que les médecins observent bien le malade, s’informent de l’évolution de la maladie, cherchent à en découvrir les causes, se servent de leur intelligence et réfléchissent sur tout cela, puis prescrivent les remèdes appropriés, selon les conclusions qu’ils en ont tirées.
Cela semble bien peu, et pourtant on trouve déjà soulignée, dans cette exhortation, l’importance de la " séméiologie " (art de découvrir dans le corps humain les signes des maladies, du grec "sêméion" (signe) et logos (science)); le médecin y est invité à faire le " diagnostic " ( c’est à dire à reconnaître, d’après ces signes, la maladie), et à fixer une " thérapie " (c’est à dire les soins propres à guérir le malade).
Toutes ces méthodes sont encore à la base de notre médecine moderne. Hippocrate a, en outre, laissé de longues et minutieuses descriptions de quelques maladies, accompagnées de prescriptions de soins; il parla de la façon de " réduire " les fractures et les luxations, et donna beaucoup de recettes de fabrication de remèdes.
Actuellement, il ne pourrait être conseillé à personne de faire usage de ses médicaments, mais l’important était d’indiquer la bonne méthode suivant laquelle la médecine allait définitivement cesser d’être de la " magie " pour devenir une véritable science.
Claude Galien, autre grand médecin, vécut au 2ème siècle à Rome. Suivant en partie les enseignements d’Hippocrate. Médecin des gladiateurs, il perfectionna sa connaissance de l’anatomie et de la physiologie humaine, il n’avait jusqu’alors expérimenter que sur les animaux, l’autopsie (dissection des corps humains) étant interdite. Il étudia de nombreuses lésions cervicales, ce qui lui permit de faire la distinction entre les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs. Il démontra également que les artères sont parcourues par du sang et non par de l’air, comme on le croyait jusqu’alors; d’autre part, il prouva que le sang est envoyé dans les vaisseaux par le cœur, qui fonctionne comme une pompe.
Galien affirmait que les maladies provenaient d’une lésion ou d’une imperfection organique précise. Cela était non seulement exact mais très important. Les explications métaphysiques des maladies étaient enfin abandonnées au profit des causes scientifiques. Galien, dont les recherches se fondèrent toujours sur des faits, est le premier grand médecin " moderne " et son livre, l’art médical, fut jusqu’en 1600 un manuel fondamental pour les étudiants en médecine.
La chirurgie, cependant était plus évoluée que la médecine; les fouilles de Pompéi ont mis à jour de nombreux instruments qui révèlent une technique très poussée. Cornelius Celse, qui vécut à Rome au 1er siècle, a écrit que les chirurgiens romains savaient enlever les amygdales, opéraient la cataracte des yeux, et intervenaient dans le cas de hernie étranglée. Le même ouvrage donne des règles précises sur la manière d’extraire des blessures des fragments d’armes brisées.
Les armées de Rome recevaient en abondance des bandages qui étaient distribués à chaque soldat et l’art de panser les blessures était enseigné aux hommes de troupe.
Les premiers hôpitaux furent créés à Rome, ils étaient destinés à recevoir et à soigner les malades pauvres.
 
Le Moyen Age :
 
Quand les barbares envahirent l’Europe, ils détruisirent beaucoup d'ouvrages des anciens; ceux qu’on put sauver restèrent pendant des années cachés dans des monastères, et peu à peu, bien des connaissances tombèrent dans l’oubli.
Il en fut ainsi, par exemple de la théorie d’Hippocrate, selon laquelle les maladies ne doivent pas être attribuées à des causes surnaturelles. En plain Moyen Age (12ème et 13ème siècle ) on considère les maladies les plus graves comme des œuvres du démon, à l’encontre desquelles tout remède devait forcément tenir de la magie!
Jusqu’au 12ème siècle, nulle école spéciale n’enseigne la médecine excepté l’école de Salerne en Italie. Datant du 9ème siècle, elle eut le mérite de faire connaître les œuvres scientifiques d’Hippocrate et de Galien et de produire nombre d’ouvrages de médecine.
Mais pendant une longue période du Moyen Age, il manque des médecins digne de ce nom. Les malades ont recours aux moines et aux prêtres qui, à l’époque, constituent la classe la plus cultivée. Beaucoup soignent leur patients avec des herbes médicinales, mais ceux-ci apportent avant tout une aide spirituelle.
Beaucoup de religieux ont le mérite d’avoir fondé des hôpitaux, mais on ignore encore les plus élémentaires notions d’hygiène.
Les ordres de Chevalerie fondés par des religieux et des chevaliers ont été créés au départ pour porter secours, défendre et soigner les groupes de pèlerins qui parcouraient des régions infestées de brigands. A la fois chevalier et religieux, ces " moines- guerriers " furent rapidement réunis en " ordres militaires ". Les Chevaliers, formant le corps de combattant d’élite; les servant d’armes, combattant à pied ou faisant office d’infirmiers dans les hospices; les clercs, servant comme chapelains.
Au 10ème siècle, des " moines noirs " dirigés par le frère Gérard soignent les malades et les pèlerins à l’hôpital de Saint Jean. Ce sera le départ le la confrérie de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte qui existe encore aujourd’hui.
 
L’ Époque moderne :
 
Celle-ci foisonne de grands médecins qui ont fait avancer à pas de géant les connaissances médicales dans tous les domaines de la médecine et de la chirurgie.
Ambroise Paré, chirurgien Français fût le créateur de la science chirurgicale. Rendu célèbre par sa découverte de la ligature des artères, qu’il substitua à la cautérisation, dans les amputations.
 

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